Les enfants du périscolaire des écoles de la ville de Saint Max se sont retrouvés un après-midi avec les séniors de la Résidence du Clos Pré pour un atelier découverte du Shiatsu et du Do In. 16 résidents et 16 enfants âgés de 6 à 9 ans ont partagé une heure de pratique autour des techniques de massage (Shiatsu) et auto-massage (Do In) japonais pour leur plus grande surprise et leur plus grand bien être 🙂

Le shiatsu, des bienfaits pour tous et à tous les niveaux !

Une discipline intergénérationnelle

Que l’on soit bébé, enfant, adulte ou sénior, le Shiatsu et le Do In se pratiquent et se partagent à tous les âges de la vie ! Ils apportent détente et apaisement, calme et sérénité. Cette rencontre a permis aux jeunes de découvrir ces deux disciplines, et d’en faire profiter les seniors, pour qui ce fut une surprenante et enrichissante interaction 🙂

Une approche holistique et préventive

Le shiatsu est une discipline dite holistique car elle prend en compte la personne dans sa globalité. En effet en shiatsu on travaille autant sur le physique que sur l’émotionnel, les deux étant intimement liés… Pratiquer le shiatsu et le do in régulièrement est également un excellent entrainement à prendre soin de soi, et donc, à préserver sa tête et son corps 🙂

Une origine japonaise

Si le nom et l’orthographe du shiatsu peuvent être durs à retenir, tous les participants se sont cependant bien rappelé que les origines du Shiatsu se trouvent au Japon 🙂 .  Inspiré de la médecine traditionnelle chinoise et des techniques de Anmo (massage chinois), le shiatsu consiste à appliquer des pressions sur le corps d’une personne afin de rétablir son équilibre énergétique. Le shiatsu utilise, comme en acupuncture, les méridiens et les tsubos. C’est d’ailleurs comme de l’acupuncture, mais sans les aiguilles 🙂 !

Il se pratique majoritairement au sol, sur futon, et habillé. On sait toutefois s’adapter aux contraintes du receveur et le pratiquer aussi assis sur une chaise. C’est ainsi que nous avons procédé avec les enfants et les séniors 🙂

(Re)prendre conscience de son corps par un toucher bienveilllant

Travail sur la frontière énergétique

Comme premier exercice d' »échauffement », des couples ont été formés, 1 enfant 1 sénior. Le but de ce travail est de prendre conscience des limites de notre corps, de notre frontière énergétique, et de savoir où se trouve celle de la personne avec qui l’on pratique. Ainsi, dans un jeu de va-et-vient paumes contre paumes, dans le rythme de la respiration, portés par leur hara (= ventre, notre centre énergétique pour les Japonais), les enfants ont pu expérimenter une première approche du corps de l’autre par un toucher respectueux et bienveillant.

Une approche progressive du corps de l’autre

Le travail sur la frontière énergétique permet d’avoir une approche progressive du corps de l’autre. Pour que l’harmonie s’installe entre le donneur (shiatsushi) et le receveur (jusha), ils doivent d’abord s’apprivoiser 🙂 . Ainsi, le premier contact doit se faire petit à petit, dans l’écoute, le respect, et la bienveillance.

Dans cet exercice, nous retrouvons tous les éléments qui donnent à la pression shiatsu sa qualité toute particulière : la non force, le mouvement du hara, l’empaument, la progression.

Les 4 bases d’une bonne pression shiatsu

La non force

Pour avoir une bonne pression shiatsu, un principe fondamental est la non utilisation de la force. Le travail en shiatsu n’est pas musculaire. Toute l’énergie vient de notre centre, le hara. Ainsi, nos doigts, nos mains, nos bras, nos jambes, etc. Tout notre corps est détendu, et en mouvement !

Le mouvement du hara

Tout part du hara. C’est lui qui donne l’impulsion. Il est donc primordial d’être centré quand on pratique le shiatsu. Dans les arts martiaux comme l’Aïkido, on dit qu’il faut « être dans son hara ». Ici c’est la même chose. Un hara plein et stable vous donne toute la latitude pour être à la fois puissant et léger dans vos déplacements et dans vos pressions 🙂

Il est impressionnant de voir à quel point les enfants sont tout de suite dans le juste dans ce genre d’exercice, difficile au demeurant 🙂 . Ils ne réfléchissent pas à ce qu’ils font, ils sont dans le ressenti et dans l’instant 🙂 .

L’empaument

En tant que donneur, pour ne faire qu’un avec la personne avec qui vous pratiquez, votre toucher doit être rassurant. Pour cela, vous devez lui montrer que vous être présent. Cette présence rassurante se fait grâce à un empaument complet des zones du corps que vous abordez. Si votre main est tendue et vos doigts écartés, le receveur pourra se sentir rejeté. A l’inverse, si vos doigts sont trop crispés et que vous vous agrippez à lui, il pourra se sentir envahi 🙂 . Votre main doit donc parfaitement épouser la zone sur laquelle vous travaillez 🙂

La progression

Une pression shiatsu juste doit être progressive. Je prends d’abord contact avec l’autre en posant ma main sur lui, puis je projette mon hara progressivement pour « descendre » ma pression. Lorsque je sens que je suis arrivé au maximum de ce que le receveur m’autorise, alors je « remonte » tout aussi progressivement que je suis descendu. Il ne doit pas y avoir d’à-coup. Le mouvement est continu.

Shiatsu sur les bras, le dos et les jambes des séniors

Un peu de Do In pour se préparer

Avant de pratiquer sur quelqu’un, rien de tel que de s’exercer sur soi-même ! Le Do In, ou « auto-shiatsu », nous apprend ainsi à (re)prendre conscience de notre corps et de son merveilleux fonctionnement.

En alliant les pressions à la respiration et au mouvement du hara, séniors et enfants pratiquent sur leurs propres bras. Le but du jeu est de tester la texture de la peau, sa tonicité, si l’on y ressent de la tension, ou au contraire du relâchement. S’il y a des zones de « plein », de « vide », de « froid » ou de « chaud ». Autant de termes empruntés à la médecine chinoise qui amusent et étonnent à la fois les enfants et les séniors 🙂

Ca y’est, maintenant nos séniors sont prêts à recevoir leur shiatsu des mains expertes des enfants. C’est parti !  😉

Shiatsu sur les bras

Chaque enfant se met en binôme avec un sénior. On commence d’abord avec une connexion des paumes sur la zone autour des clavicules, où l’on retrouve selon la médecine chinoise le point 1 du méridien poumon. Cela permet de faire directement le lien entre l' »intérieur » et l' »extérieur » et un premier contact non intrusif. Puis l’on redescend ensuite le long des bras, sur la face externe, le long des méridiens Yang Gros intestin, Intestin grêle et Triple réchauffeur.

Shiatsu sur le dos

Les enfants pratiquent ensuite le long de la colonne vertébrale jusqu’à atteindre la zone de Masunaga dite du Rein. Le Rein en médecine chinoise, c’est lui qui contient notre énergie originelle, notre capital énergétique, qui s’écoule tout au long de notre vie. C’est pourquoi cette zone se « refroidit » plus on avance en âge. Il est donc capital de la « nourrir » régulièrement avec la chaleur de mains bienveillantes…ou d’une bouillotte ! 😉 .

Vous vous imaginez bien que les séniors apprécient tout particulièrement l’exercice… 🙂

Shiatsu sur les jambes

Les séniors ont souvent les jambes lourdes, avec des œdèmes aux chevilles. La circulation sanguine et lymphatique sont difficiles, accentuées par la sédentarité. Rien de tel pour y remédier que quelques pressions pour relancer la machine ! Sans force encore une fois, avec fermeté et douceur à la fois, les enfants exercent des pressions le long des jambes, depuis les hanches jusqu’aux chevilles. Les méridiens parcourus cette fois sont ceux de l’Estomac, de la Vésicule biliaire, et de la Vessie pour les Yang, et ceux du Foie, du Rein et de la Rate pour les méridiens Yin. Les séniors sont unanimes : « On se sent légers, ça fait vraiment du bien ! »

Pour conclure : « Ça fait vraiment du bien! »

Si l’on résume :

  1. Pratiquer le Shiatsu et le Do in régulièrement, de 7 à 77 ans, c’est bon pour la santé !
  2. En tant que disciplines holistiques, le shiatsu et le Do In se soucient aussi bien de la tête que du corps.
  3. Le Shiatsu et le Do in nous amènent à une prise de conscience de l’interaction permanente et indissociable corps-esprit.
  4. Une bonne pression shiatsu n’est pas musculaire mais fait participer l’ensemble du corps via le hara.
  5. Une bonne pression shiatsu, c’est être en harmonie avec l’autre.
  6. Le Shiatsu et le Do in se pratiquent sur l’ensemble du corps et apportent bien être et détente.
  7. Le Shiatsu et le Do In, « ça fait vraiment du bien ! » 😉

 

Vous avez aimé l’article ? Pensez à PARTAGER, COMMENTER, LIKER, et à vous abonner au blog pour recevoir les dernières news et votre BONUS !

En attendant, soyez vous, soyez shiatsu, et à très bientôt !

Ludivine

Partager l'article :

0 commentaire

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.