Il existe plusieurs façons de recevoir un shiatsu et de le donner, la plus traditionnelle étant le shiatsu au sol. Toutes concourent au même objectif : procurer au receveur une profonde détente, à la fois physique et psychique. En effet, en agissant sur le corps, nous agissons parallèlement sur le mental, les deux étant étroitement liés.
Shiatsu au sol et shiatsu sur table
Le shiatsu au sol ou sur table se ressemblent beaucoup. Ils présentent néanmoins quelques différences dans la pratique pour le donneur, et des sensations et postures autres pour le receveur.
Une grande liberté de mouvement
Le shiatsu traditionnel se pratique au sol, sur tatami et futon. Rien d’étonnant à cela lorsque l’on sait qu’au Japon tout se passe au sol. Arts martiaux et arts manuels de santé par le corps sont par ailleurs liés depuis le début dans ce pays. Le shiatsu dans les dojos a donc toujours été largement pratiqué, là encore, à même le sol.
De nos jours, la pratique du shiatsu au sol perpétue la tradition dans la majorité des cabinets. Le lien à la Terre* est facilité dans la posture au sol, l’ancrage est favorisé, les sensations et les perceptions de proximité avec l’environnement décuplées. Les séances de shiatsu se pratiquent dans le calme, dans une ambiance feutrée. La personne reste habillée tout le long du soin. Il n’y a pas d’utilisation d’huile. Le shiatsu au sol permet une grande liberté de mouvements et de postures, aussi bien pour le receveur que pour le donneur.
Adapter la posture et la respiration
Pour le receveur, le shiatsu au sol permet d’adopter aisément et indifféremment les trois postures de la pratique que sont le décubitus ventral, le décubitus dorsal, et le décubitus latéral. Ainsi par exemple, pour les personnes ayant des problématiques de nuque, nous privilégierons le décubitus latéral. D’une manière générale au sol, les bras et les jambes ont de la place pour se mouvoir et se positionner.
Pour le donneur, les concepts de déplacement, de placement, de posture et de respiration que l’on retrouve dans les arts martiaux se transposent aisément dans la pratique du shiatsu au sol. Ce travail sollicite toutefois beaucoup les genoux de ce dernier.
Le shiatsu sur table quant à lui, est idéal pour le donneur qui a des problèmes de genoux et ne peut pratiquer en seiza**. Il doit néanmoins réadapter sa posture et sa respiration afin de garder une pression non musculaire, progressive, et en profondeur dans les tissus.
Le shiatsu sur table est aussi particulièrement apprécié par les personnes ayant des difficultés à se mettre au sol. Il reste par ailleurs une contrainte en cas de receveur présentant un poids important. L’avantage majeur de la table réside dans le fait qu’elle permet le maintien de la tête dans l’axe de la colonne en décubitus ventral grâce à la têtière.
Shiatsu sur chaise en entreprise
Le shiatsu peut être pratiquer en cabinet sur chaise, pour les personnes à mobilité réduite. C’est néanmoins en entreprise qu’il est majoritairement pratiqué ainsi.
Shiatsu et bien-être en entreprise
Un nombre croissant d’entreprises a recours au shiatsu et au Do In dans sa politique d’amélioration de la Qualité de Vie au Travail (QVT). Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la RSE, Responsabilité Sociétale des Entreprises.
La pratique du shiatsu sur chaise est idéale en entreprise. Elle ne nécessite aucune préparation, les employés peuvent venir habillés et recevoir leur soin. L’idéal pour obtenir une détente rapide est de proposer des séances de 20 à 30mn. Le shiatsu agit profondément aussi bien sur un format court que long. C’est l’approche qui différera légèrement. L’action de digi-pression reste la même, mais reste ciblée sur les problématiques récurrentes que l’on retrouve en entreprise. Les plus fréquentes sont :
- troubles musculo-squelettiques, principalement au niveau des trapèzes et des lombaires.
- stress.
- fatigue.
Les effets du shiatsu
L’action du shiatsu va permettre un relâchement rapide des tensions musculaires, une stimulation du système sanguin et lymphatique. Le cœur va battre moins vite, la respiration va se poser. Le corps va secréter les hormones de la détente et du bien-être. Le shiatsu permet donc une profonde relaxation aussi bien physique que psychique.
Le toucher est le sens le moins connu et le moins étudié. C’est pourtant le premier à se développer in utero, et la peau, son organe des sens associé, notre premier lien avec le monde extérieur. Le toucher shiatsu va avoir des effets à la fois sur la bio-mécanique (travail sur l’adhérence des tissus, les tensions musculaires, la souplesse articulaire, etc.), la physiologie (circulation sanguine et lymphatique, production des hormones de la détente et anti-douleurs : endorphines, ocytocine, sérotonine, etc.) et par conséquent, sur le psycho-émotionnel : quand les douleurs et les tensions sont moindres, que l’on est totalement détendu et que l’on se sent en confiance et en sécurité, le bien-être est total.
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En conclusion, notons que les trois différentes pratiques de shiatsu présentent chacune leurs avantages pour le receveur, mais aussi pour le donneur. Si le shiatsu au sol reste la plus traditionnelle, le shiatsu sur chaise est en plein développement, notamment en entreprise. Enfin, retenons que quel que soit le mode de pratique, le shiatsu reste excellent outil de prévention et de détente profonde, à tous les niveaux.
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* le concept de Terre se réfère à l’approche taoïste du vivant. La Terre est synonyme de la mère nourricière, de l’ancrage et du centrage. C’est par elle que tout repasse, que chaque saison amorce sa transition.
** seiza : position assise sur les genoux, posture traditionnelle au Japon. Largement répandue dans les arts martiaux.
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