Les effets du shiatsu : quels ressentis après une séance ?

Les effets du shiatsu se ressentent aussi bien sur le corps que sur l’esprit. Cette discipline d’origine japonaise s’inspire des principes taoïstes de l’interdépendance des phénomènes, que l’on retrouve dans le symbole du Taiji. Son action est dans le domaine de la prévention et du bien-être.

Les effets du shiatsu

Les mécanismes d’action du shiatsu

Les mécanismes d’action du shiatsu peuvent se décliner sur 4 plans : biomécanique, physiologique, neurologique, psycho-émotionnel. Ses effets sur le corps et l’esprit sont nombreux.

Au cours d’une séance, après échanges préalables sur votre situation (antécédents médicaux, hygiène de vie, etc.), nous passons aux digi-pressions sur l’ensemble du corps. Ces pressions, effectuées avec la paume des mains, des pouces, parfois les coudes ou encore les genoux et les pieds (sokoatsu) visent à harmoniser l’individu, à rétablir l’équilibre entre les sphères physique, psychique, et émotionnelle.

• Les actions sur la biomécanique : actions sur la souplesse articulaire ainsi que sur l’adhérence des tissus.
• Les actions sur la physiologie : actions sur le système sanguin et le système lymphatique.
• Les actions sur le système nerveux : actions sur le système nerveux parasympathique, avec action sur la douleur et les tensions musculaires.
• Les actions sur le psycho-émotionnel : actions sur le stress, l’anxiété, l’angoisse, l’état de fatigue.

L’ensemble de ces territoires d’actions procurent pendant, et en fin de séance, une profonde détente et une grande relaxation. Les hormones du bien-être sont activées (endorphines, sérotonine, ocytocine principalement), et le receveur ressent un bien-être général.

L’approche occidentale et l’approche orientale

L’approche occidentale médicale du corps humain reste éminemment mécaniste. Ce dernier est envisagé comme une machine avec différentes parties traitées séparément. Une spécialité par partie : le système nerveux, le système digestif, le système excréteur, etc. Les liens entre ces différentes parties dans le traitement des maladies est plus connu sous le nom de médecine interne.

L’interniste est le médecin dont l’approche du patient est global. Il est le lien entre les différentes spécialités. Un vrai travail d’investigation et d’enquêteur. En 2022, les internistes en France représentaient tout juste 3 000 médecins contre… 100 000 généralistes. En France, le shiatsu est une discipline du bien-être. Les disciplines dites « thérapeutiques » sont réservées au domaine médical.

Au Japon, dans la tradition taoïste et encore aujourd’hui, l’état du corps ne peut être séparé de celui de l’esprit. L’approche de l’être humain se fait toujours dans sa globalité. En témoigne le symbole du Taiji où l’on retrouve le Yin dans la continuité du Yang, avec des intrications et imbrications, le tout formant l’Unité, le principe unificateur et originel du Tao, le Grand Tout.

Les effets du shiatsu sont donc globaux, de part son approche holistique. Que le receveur vienne pour des problématiques physiques ou d’ordre émotionnel, les deux aspects seront étudiés, puisque considérés comme indissociables.

Les ressentis après une séance

Une profonde détente physique et psychique

Le premier effet que manifestent les receveurs en réaction à chaud est une profonde détente physique et psychique, voire un état un peu endormi. C’est bon signe. Cela signifie que le cerveau, via le travail sur le corps, a accepté de lâcher prise. Il s’est autorisé à ne pas être dans le contrôle, tout en faisant confiance au praticien et au process. Cette sensation de bien-être général (sérotonine) permet d’atténuer les sensations de douleurs (effets des endorphines), d’abaisser le rythme cardiaque, et de diminuer la sécrétion de cortisol (au profit de l’ocytocine).

Cet état de profonde détente peut durer quelques jours. Il est important après chaque séance de bien boire afin que le corps puisse éliminer les toxines secrétées pendant la séance. Il est également recommandé de ne pas faire de sport ou de solliciter le corps et le mental de façon intensive dans les trois ou quatre jours qui suivent la séance. Le corps et le cerveau ont besoin d’assimiler le travail, il convient donc de « laisser poser ». Une séance d’ostéopathie ou de kinésithérapie quelques jours avant ou après est un bon complément à la pratique du shiatsu, puisque ces derniers travaillent essentiellement l’aspect mécanique. Si l’action du praticien est aussi sur le psychisme et l’émotionnel, il est cependant recommandé d’attendre 15 jours minimum entre cette séance et la nôtre.

Les effets du shiatsu vs. massage classique

La prise en charge en shiatsu est globale. Elle considère l’être humain comme un tout dont les parties (physique, émotionnel, psychisme) sont indissociables. Le shiatsu s’intéresse aussi bien à ce que vit le receveur qu’à ce qu’il fait. L’entretien de début de séance est par conséquent indispensable avant toute palpation. L’écoute active concerne celle du corps aussi bien que celle de l’esprit.

Le shiatsu s’envisage la plupart du temps comme une pratique à moyen terme. L’objectif est de rendre la personne plus consciente de son fonctionnement physique et psychique, et de lui donner des outils à pratiquer régulièrement pour maintenir son équilibre. Le shiatsu agit éminemment comme outil préventif. Dans mon cabinet, j’ai à cœur de mettre en pratique ce qu’une de mes fidèles clientes à un jour décrit comme le « SAV du shiatsu« . Je prends en effet toujours des nouvelles entre les séances. Cela me permet de voir les effets post-séance, et d’adapter la suivante.

Dans un massage classique, il n’y a bien souvent qu’un rendez-vous ponctuel. On ne vous pose pas de questions sur votre état du moment ou vos antécédents médicaux. Le travail est fait uniquement sur le corps. Peu de praticiens en massage bien-être envisagent le corps comme un tout avec le psychisme. Le cadre de la pratique est également très différent. Dans les instituts de massage bien-être, il y a la plupart du temps une musique zen, et vous êtes installés sur une table. Bien que le shiatsu puisse se pratiquer sur table (la raison est d’ordre postural pour le praticien ou le receveur), une séance traditionnelle se déroule sur futon, dans le silence. Durant cette séance, les principes taoïstes de souffle et de posture via le Hara sont mis en action. Dans un massage bien-être classique, tout ces principes ramenant à une unité corps-esprit sont absents.

—

En conclusion, l’approche du shiatsu diffère entre l’occident et de l’orient, mais dans tous les cas, cette discipline apporte bien-être, relaxation, et détente profonde. Elle peut être recommandée dans de nombreuses situations pour aider à soulager des tensions physiques ou nerveuses. La pratique du shiatsu s’apparente à celle d’un massage bien-être classique, tout en en étant éloignée. Les deux ont leur utilité et leur public, tout est question de besoin, d’envie, et d’objectifs.

Cet article vous a plu ? Alors pensez  à le LIKER, le PARTAGER, le COMMENTER, et pensez à vous abonner à notre NEWSLETTER pour recevoir votre BONUS ANTI-FATIGUE ! 😉